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J'attendais
6 mai 2005

Savoir s'autolarguer

Il m'a largué, non encore mieux, en fait je me suis auto-larguée . C'était un dimanche il y a environ un mois, Camille ma meilleure amie sortait avec R. le copain de Martin depuis  trois semaines.  Emma, ce soir la,  m'appelle et me raconte qu'elle a entendue dire qu'il sortait en meme tant avec une autre fille -les sources d'Emma sont fiables- je me renseigne de mon côté et cela s'avère véridique. Après quelques hésitations je me décide a appeler Martin, après tout nous ne sommes plus des gamins et pouvons discuter de choses comme ça. Il décroche au deuxième appel, il est énervé ça commence mal. "écoute mon coeur je suis au courant que R. sort avec M. B. en même temps qu'avec Camille". Je lui dis ça d'un ton calme, je voulais juste engager la conversation dessus. Il se tait un instant puis réponds "euh.... non il ne m'en a pas parlé, il m'en aurait parlé,.... je ne suis pas au courant...." Pendant qu'il me disait cela j'entendait sa voix changer, il me mentait, il était en train se foutre de moi ! J'abrége la conversation, j'étais estomaquée ; s'il peut me mentir pour un truc comme ca qu'est ce qui me prouve que je peux lui faire confiance ? Qu'est ce qui me prouve qu'il ne sort pas lui aussi avec une autre fille ? Il savait très bien que je ne voulais pas faire d'histiores, que je n'en parlerais pas à Camille -pas tout de suite- . Et pourtant il m'a mentit, et avec aplomb en plus ! La semaine qui suivit fut pour moi une semaine de doutes, de questions sans réponses ;  j'etais en proie à une grande paranoia, ne croyant plus un mot de ce qu'il racontait. Je doutais de lui, de moi, de tout le monde. Il m'avait fallut du temps pour lui faire confiance ; pour ne pas me formaliser quand il sortait tard le soir avec des copines aux longues jambes ou qu'il partait trois jours au ski avec des "copines" dont il ne voulait pas me dire le prénom. Je ne lui ais jamais posé de questions parce que je lui faisais confiance, il a suffit d'un coup de téléphone, de trente secondes pour que tout s'écroule. Tout se déteriora durant cette semaine, j'étais irritable, je m'enervais quand il ne répondait pas au téléphone, -ce qui étais pourtant normal-  Puis le mercredi soir je passe avec une copine dans un retaurant ou travaille un de ses amis, elle conaissait un autre serveur. Au moment de passer la porte je sens qu'Il est la. Il etait la. Il me voit, me regarde avec cet air qui veut dire "qu'est ce que tu fous la?" je réponds à ce regard en bafouillant "euh je ne savais pas que tu étais la je passais pour voir Ben" "mouais, bonjour quand même" je l'embrasse. "t'as essayé de m'appeler aujourd'hui ?"  -j'avais passé l'après midi à ça-  "euh oui" "j'ai jetté mon portable sous mon lit". J'étais sidérée je ne sais plus comment la conversation se termine, je fais bonne figure, je sors, digne puis  j'explose en sanglots. Je décide ensuite, dans un état second de marcher un peu pour me calmer. Je me perds. Je finis par m'asseoir sur le bord d'un trottoir. Avec mes yeux rouges, mes cheveux en bataille, ma clope qui se consumme seule je suis l'incarnation de la déchéance, de l'amoureuse maudite. Je suis une épave et mon couple fait naufrage.

Plus tard dans la soirée, lorsque je me sens prête à aligner plus de deux mots sans pleurer,  j'appelle mes copines, 10 minutes après Camille et Clémence débarquent chez moi. J'ai l'impression de rêver,  je suis pathétique,  j'ai envie de rire mais je ne fais que pleurer. A la fin de notre longue et larmoyante discussion nous concluons que je ne dois plus essayer de l'appeler, je m'occupe de moi et de toute façon je le verrais vendredi soir. Le vendredi soir arrive. Je dois sortir avec mes amis au Dock, la boite ou bosse Martin -nous fetons l'anniversaire d'Emma-. J'ai passé l'après midi à me préparer, je me sens bien et les gens me le font remarquer. J'ai un peu peur.  Nous arrivons vers 2h ;  je suis complètement bourrée, le stress m'avait donné soif... Nous prenons notre table je danse un peu avec mes copines boit encore un peu pour me donner du courage -la déchéance me va bien- puis je vais le voir derrière ses platines. Je n'ai plus aucun souvenir de ce que je lui dis, mais c'était gentil du moins. Il m'écoute puis pose son casque et en détournant à peine la tête pour me regarder il me dit de son ton énervé : "il faudra que je te parle après". Je n'avais pas prévu ça. "Ca" je ne sais pas ce que sais mais j'ai l'impression que l'alcool descend d'un coup, comme un électrochoque j'ai l'impression de redevenir lucide et comme je sens que j'ai besoin de taper dans quelque chose je pars au toilettes, je les démontent, puis sors de la boite parce que je ne veux pas que l'on me voit pleurer -la réputation à tenir-. Après avoir pleuré suffisament pour que les videurs ne me quittent pas des yeux je rentre, d'un pas décidé et vais le voir. Je lui  balance un  "laisse tomber j'ai compris il n'y a plus rien a dire" auquel il répond en haussant les épaules "t'es trop bête Lily,  tu n'as rien compris". Je prend ce qui me reste de force, d'orgueil et je lui dit d'un ton sec " laisse tomber, on a plus rien a se dire, tout est clair, salut.". Je me souviens ensuite avoir finie la soirée a sangloter sur le lit d'Emma, un naufrage ca mouille.

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