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J'attendais

17 mai 2005

Questions

Serait-ce cela l'amour ? Ce sentiment dont on vante les mérites à travers les siècles ? On peut donc aimer quelqu'un et ne pas être aimé en retour ? Faut il alors espérer, ou alors faut il regarder la vérité en face et se dire que ce n'est pas possible, que l'on ne serrera jamais cette personne dans nos bras ? Que ces réponses me font peur ! J'en ai mal au ventre je ne peux consentir à aimer Martin et à me dire que faute d'un manque de communication, à cause de ces mots que l'on a pas dit à temps, à cause des gens autour de nous, nous ne pourrons rien vivre ensemble ? L'amour c'est le manque, c'est l'attente et la tristesse. Je suis vidée, je suis hors de moi au sens propre, tout me déprime, plus rien ne me fait plaisir. Si l'amour c'est cela alors je ne veux plus être amoureuse. J'aimerais avoir un coeur de pierre. L'amour me rend triste, l'amour me rend bête. En gros ça ne sert a rien. Je dois être trop romantique. Peut être que j'attend trop des autres, surtout de Martin. J'ai envie de hurler : Part !  Part !  Dégage ! De mon coeur de ma tête et de mes yeux. Je suis vidée l'amour me rend colérique, la colère me fatigue, la fatigue me rend moche et dêtre moche me rend triste. Quel gâchis. La seule solution quand on voit la dépression arriver à vive allure : prendre ce qui me reste de force me trainer jusqu'à mon sac à main, -carte de crédit, clopes, clés de voiture- et partir faire un carnage dans les boutiques. Ou mourir sur place. Je choisis la fuite.

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6 mai 2005

Savoir s'autolarguer

Il m'a largué, non encore mieux, en fait je me suis auto-larguée . C'était un dimanche il y a environ un mois, Camille ma meilleure amie sortait avec R. le copain de Martin depuis  trois semaines.  Emma, ce soir la,  m'appelle et me raconte qu'elle a entendue dire qu'il sortait en meme tant avec une autre fille -les sources d'Emma sont fiables- je me renseigne de mon côté et cela s'avère véridique. Après quelques hésitations je me décide a appeler Martin, après tout nous ne sommes plus des gamins et pouvons discuter de choses comme ça. Il décroche au deuxième appel, il est énervé ça commence mal. "écoute mon coeur je suis au courant que R. sort avec M. B. en même temps qu'avec Camille". Je lui dis ça d'un ton calme, je voulais juste engager la conversation dessus. Il se tait un instant puis réponds "euh.... non il ne m'en a pas parlé, il m'en aurait parlé,.... je ne suis pas au courant...." Pendant qu'il me disait cela j'entendait sa voix changer, il me mentait, il était en train se foutre de moi ! J'abrége la conversation, j'étais estomaquée ; s'il peut me mentir pour un truc comme ca qu'est ce qui me prouve que je peux lui faire confiance ? Qu'est ce qui me prouve qu'il ne sort pas lui aussi avec une autre fille ? Il savait très bien que je ne voulais pas faire d'histiores, que je n'en parlerais pas à Camille -pas tout de suite- . Et pourtant il m'a mentit, et avec aplomb en plus ! La semaine qui suivit fut pour moi une semaine de doutes, de questions sans réponses ;  j'etais en proie à une grande paranoia, ne croyant plus un mot de ce qu'il racontait. Je doutais de lui, de moi, de tout le monde. Il m'avait fallut du temps pour lui faire confiance ; pour ne pas me formaliser quand il sortait tard le soir avec des copines aux longues jambes ou qu'il partait trois jours au ski avec des "copines" dont il ne voulait pas me dire le prénom. Je ne lui ais jamais posé de questions parce que je lui faisais confiance, il a suffit d'un coup de téléphone, de trente secondes pour que tout s'écroule. Tout se déteriora durant cette semaine, j'étais irritable, je m'enervais quand il ne répondait pas au téléphone, -ce qui étais pourtant normal-  Puis le mercredi soir je passe avec une copine dans un retaurant ou travaille un de ses amis, elle conaissait un autre serveur. Au moment de passer la porte je sens qu'Il est la. Il etait la. Il me voit, me regarde avec cet air qui veut dire "qu'est ce que tu fous la?" je réponds à ce regard en bafouillant "euh je ne savais pas que tu étais la je passais pour voir Ben" "mouais, bonjour quand même" je l'embrasse. "t'as essayé de m'appeler aujourd'hui ?"  -j'avais passé l'après midi à ça-  "euh oui" "j'ai jetté mon portable sous mon lit". J'étais sidérée je ne sais plus comment la conversation se termine, je fais bonne figure, je sors, digne puis  j'explose en sanglots. Je décide ensuite, dans un état second de marcher un peu pour me calmer. Je me perds. Je finis par m'asseoir sur le bord d'un trottoir. Avec mes yeux rouges, mes cheveux en bataille, ma clope qui se consumme seule je suis l'incarnation de la déchéance, de l'amoureuse maudite. Je suis une épave et mon couple fait naufrage.

Plus tard dans la soirée, lorsque je me sens prête à aligner plus de deux mots sans pleurer,  j'appelle mes copines, 10 minutes après Camille et Clémence débarquent chez moi. J'ai l'impression de rêver,  je suis pathétique,  j'ai envie de rire mais je ne fais que pleurer. A la fin de notre longue et larmoyante discussion nous concluons que je ne dois plus essayer de l'appeler, je m'occupe de moi et de toute façon je le verrais vendredi soir. Le vendredi soir arrive. Je dois sortir avec mes amis au Dock, la boite ou bosse Martin -nous fetons l'anniversaire d'Emma-. J'ai passé l'après midi à me préparer, je me sens bien et les gens me le font remarquer. J'ai un peu peur.  Nous arrivons vers 2h ;  je suis complètement bourrée, le stress m'avait donné soif... Nous prenons notre table je danse un peu avec mes copines boit encore un peu pour me donner du courage -la déchéance me va bien- puis je vais le voir derrière ses platines. Je n'ai plus aucun souvenir de ce que je lui dis, mais c'était gentil du moins. Il m'écoute puis pose son casque et en détournant à peine la tête pour me regarder il me dit de son ton énervé : "il faudra que je te parle après". Je n'avais pas prévu ça. "Ca" je ne sais pas ce que sais mais j'ai l'impression que l'alcool descend d'un coup, comme un électrochoque j'ai l'impression de redevenir lucide et comme je sens que j'ai besoin de taper dans quelque chose je pars au toilettes, je les démontent, puis sors de la boite parce que je ne veux pas que l'on me voit pleurer -la réputation à tenir-. Après avoir pleuré suffisament pour que les videurs ne me quittent pas des yeux je rentre, d'un pas décidé et vais le voir. Je lui  balance un  "laisse tomber j'ai compris il n'y a plus rien a dire" auquel il répond en haussant les épaules "t'es trop bête Lily,  tu n'as rien compris". Je prend ce qui me reste de force, d'orgueil et je lui dit d'un ton sec " laisse tomber, on a plus rien a se dire, tout est clair, salut.". Je me souviens ensuite avoir finie la soirée a sangloter sur le lit d'Emma, un naufrage ca mouille.

12 mars 2005

Premiers doutes

Je suis partie un peu en avance, il faut que je m'achète des clopes et puis il fait tellement beau que cela me donne envie de me balader un peu. J'arrive au Café Rouge, place du grand théâtre, un serveur me reconnait, me souris, je lui renvois un sourire éblouissant. Je suis une habituée, je viens prendre mon café tout les matins et puis c'est un peu mon point de ralliement avec mes copines et puis avec Lui. Je me sens belle aujourd'hui et le regard des hommes dans mon dos me fait rosir de plaisir.

Je choisis une table au soleil, comme ca je peux mettre mes nouvelles lunettes qu'Il adore. J'aime ce café, parce qu'il est au coin de deux rues passantes et que je peux regarder les gens, et puis l'été j'aime sentir ce parfum de lavande et de magnolia qui s'échappe du jardin voisin. Je rêve un court instant puis je regarde ma montre : il a 15 minutes de retard. Il ne m'aime pas. Je me sens moche. Je me sens minable. Non je ne vais pas l'appeler je ne m'abaisserais pas à faire la fille impatiente. Je commande un jus de pamplemouse. Le voila, il est au téléphone, il est énervé, fatigué, je le sens d'ici. C'est fou comme j'aime ce type.

"Chouchou je suis désolé je ne me suis pas réveillé et j'avais des trucs a régler" Il m'embrasse. Il sent bon. Je ne lui demande pas ce que c'était je ne veux pas savoir je suis habituée maintenant je ne lui pose plus de questions. Il a fait la fête hier soir, il me raconte, on rigole. Je détourne la tête, je me demande ce qu'il fait avec moi et si il trouve que tout va bien, je me demande s'il va me dire qu'il me trouve jolie, j'ai mis une jupe pour lui faire plaisir et j'ai l'impression que tout le monde l'a remarqué sauf lui. "Lily pourquoi tu ne me regardes pas quand je te parle?Tu penses a quoi?". Je pense que je t'aime espèce de nase et que j'aimerais tellement que tu grandisses un peu dans ta tête.

"Oh a rien chou" -Si- quand je pense que je suis sortie avec tout tes copains avant toi et que c'était un autre que je voulais, puis tu as débarqué et je me suis mise à t'aimer mon chinois, mais ca je ne te le dirais pas. Je le regarde attentivement canalisant mes pensées. Son téléphone sonne, c'est Maud son ex, je le devine avant qu'il ne me le dise. Il ne décroche pas, je fais une moue un peu sévère "ce n'est pas sympa pour elle la pauvre!" "Elle est chiante". Je joue la complicité, mais j'ai mal au ventre. 4 ans ! 4ans ! les mots résonnent et se cognent dans ma tête : premier amour, 4 ans, jamais de disputes. Je suis énervée, j'ai peur. "Mais Lily à quoi tu penses ? Ca va ? " "Mais oui mon coeur... je pense a toi" Ca, ca lui cloue le bec. Bon il faut que je rentres. Il ne me racompagne pas il a des gens a voir. Gros calin. " Je t'appelle ce soir" "Oui... mais... ne te sens pas obligé si tu as des trucs a faire..." Je baisse la tête. Je me redresse, lui sourit sinon il va croire que je suis énervée. Je suis énervée. Je pars de mon côté, comme d'habitude, j'ai une impression de noeud, on parle mais on ne se parle pas, il n'y a pas d'échanges entre nous, ou ils sont très rares. Et ca me fait mal, je ne sais pas pourquoi, peut être que j'ai trop de choses a dire, a raconter, mais il ne prend pas le temps de les écouter, j'ai l'habitude de ca aussi. Je l'aime ce n'est pas grave.

Je me pose sur ma fenêtre je m'allume une clope. Il fait bon, j'aime cet appartement, je m'y sens bien ou peut être est-ce parce qu'il est imprégné de son odeur. J'allume la radio : un air disco. Je danse, je sautille partout dans mon salon. Je n'aime pas être seule. Je me sens rejettée lorsque personne ne m'appelle et je me met a détester tout le monde. Puis parfois quand je reste seule vraiment longtemps je decide de parler a ma radio, ou a ma télé, je pars dans des délires en italien, en anglais. Enfin bon. Mon téléphone sonne. C'est Emma. "Ok ca marche je passe te chercher dans 15 minutes". Je lui racroche au nez j'adore me prendre pour une star. Bon je ne sais pas quoi mettre je sais que le café ou nous allons est le repère de Martin. Je dois donc être super belle. Je fonce dans mon dressing et opte pour mes santiags un jean chloé qui me va tellement bien un col roulé noir, une veste noire et un petit Chanel. Je me maquille en dix minutes. J'ai 15 minutes de retard mais bon elle ne va pas se plaindre je passe la chercher. Elle attend en bas de chez elle. Elle s'impatiente. Je sais qu'elle a quelque chose a me dire. Elle s'assied ne prend pas le temps de me demander comment je vais -j'adore cette fille- : "Lily c'est énorme!" "Quoi?" Elle prend cet air qu'elle prend des qu'elle a un potin a me raconter, cet air réjouit et un peu sadique de petite fille qui annonce a sa copine que le père noël n'existe pas. Je la regarde attentivement. "Lily tu ne sais pas avec qui est sortie Bénédicte ce week end ?" "Avec Damien je sais déjà chérie". La je suis heureuse comme a chaque fois que je suis au courant avant elle, ce qui est rare. On explose de rire. On parle de fringues de mecs jusqu'a ce qu'on arrive au café. Je gare ma vieille clio juste devant . Nous entrons. Martin est au fond, avec ses copains. Je les déteste. Tous plus cons les uns que les autres. Je vais lui faire un bisou, parler deux minutes avec eux puis je rejoins Emma qui nous a déjà commandé des chocoloats chauds et des brownies.

On parle on rigole. On planifie notre soirée -même si je sais que comme d'habitude Emma va vouloir changer de programme au dernier moment- Je pense a lui. J'ai peur qu'ils parlent de moi, que ses copains me descendent. Je me demande d'ou vient le problème ; on se voit rarement mais on est bien on passe de bons moments, pourtant j'ai l'impression qu'il n'y a pas de réelle communication, on parle de choses banales, sans intéret. Et puis il y a ses amis... dès qu'ils sont la il se métamorphose, devient pire qu'un gamin de 14 ans, ils tripent sur n'importe quoi et après il s'étonne que je ne rigole pas avec eux. Et puis je n'aime vraiment pas R... . Il est bête, tellement bête! De plus il n'a pas une bonne influence sur Martin, mais bon ca ne me concerne pas et puis je suis prête a toutes les concessions pour Lui. "Lily on va faire les magasins j'ai envie de m'acheter un haut pour ce soir" "Ouais ca marche". On paie. On s'en va, je ne vais pas lui dire aurevoir : je suis une fille indépendente. Indépendante mais je me retourne quand même pour voir s'il me regarde... biensur que non il rigole avec le patron du café. Je suis énervée.

Il est presque 20h, j'ai rendez vous dans 30 minutes avec Martin mais bon je vais encore attendre en bas de chez lui parce qu'il aura des choses a régler alors je vais prendre mon temps. On a fait les magasins avec Emma et comme j'étais sur les nerfs je me suis achetée des tonnes de trucs que je ne mettrais jamais. Je me pose sur mon lit. Je m'allume une clope. J'ai peur de me facher avec lui, il m'a rendu tellement gentille, docile et gentille, moi qui faisait des histoires pour un rien, qui criait vociférait pour un oui ou pour un non. J'ai peur je ne sais pas de quoi, de le décevoir peut etre. Un soir au restaurant il m'a dit "je trouve que cela ne sert a rien de se disputer dans une relation" -c'est bête moi je trouve que ca fait du bien- Pourtant je n'ais rien dit. Mais depuis je courbe l'échine, je ne dis rien, ne me fâche jamais. C'est dur -c'est très dur-. Alors je craque dès qu'il a le dos tourné, je pleure dans la rue mais essai de faire bonne figure quand il m'appelle ensuite le soir.

Je suis bête. Je suis amoureuse. Je fume. Je suis triste.

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